Intoxication alimentaire des équidés au Millepertuis


Le millepertuis, aussi parfois appelé l’herbe de la Saint Jean est une plante vivace très présente dans le sud de la France, car affectionnant particulièrement le soleil et les sols calciques, mais néanmoins répandue sur tout le territoire français. On la trouve plus souvent sur les bords de routes ou des forêts, les terrains abandonnés et les champs peu herbés.

Souvent le cheval absorbe le millepertuis en s’alimentant dans sa pâture ou éventuellement lors d’une promenade. En situation de pâture, le millepertuis n’est pas spécialement apprécié par le cheval, mais en cas de disette ou en période de sécheresse par exemple, lorsque l’herbe ou le foin se font rares il peut être amené à la consommer. Attention donc aux conditions de surpâturages qui favorisent l’intoxication alimentaire.

La toxicité du Millepertuis est active en cas d’ingestion, et pas simplement de contact. Toute la plante et les fleurs sont toxiques. C’est l’exposition au soleil qui déclenche ensuite les symptômes chez le cheval atteint, l’épiderme se nécrose sous l’action de la molécule chimique toxique (plaies dues au grattage, œdème, exsudations jaunes… la peau finit par tomber par plaques). Plus le cheval présente des balzanes blanches ou des zones sans pigmentations, plus il sera atteint par l’infection.

Pour soulager le cheval et attendre l’élimination des toxines, une période d’isolement à l’ombre est nécessaire, au minima un mois.

En cas d’invasion de millepertuis, des traitements chimiques existent en traitant chaque plante une par une (prendre conseil auprès de professionnels). Les résidus de plantes arrachés devront être brûlés (et pas déposés au compost par exemple, pour ne pas favoriser une repousse).

Un des meilleurs moyens de prévention reste la surveillance du cheval lors de ses sorties en extérieur (attention à ce qu’il pourrait brouter !) et de veiller à la présence d’herbe ou de foin en illimité dans les paddocks ou prés (un manque d’alimentation incitera le cheval à se rabattre sur des plantes non consommées habituellement).


Sources : Institut Français du Cheval et de l’Équitation equipedia.ifce.fr
Crédit photo : @IFCE

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