Restreindre l’alimentation du cheval, pourquoi, comment ?

Nous avons déjà évoqué les caractéristiques du cheval obèse. Dans ces cas-là, faire « maigrir » le cheval est une question de santé, voire de survie.

Il est conseillé de mettre en place au moins deux des quatre mesures suivantes :

  • Restreindre le pâturage
  • Distribuer une ration hypo-énergétique (attention à la transition)
  • Augmenter l’exercice
  • Favoriser la thermorégulation (enlever les couvertures en hiver) pour favoriser une surconsommation d’énergie par le cheval

Attention aux prairies dans les régions herbagères où les valeurs de l’herbe sont très élevées en énergie et protéine, et donc où l’herbe est trop riche pour le cheval, surtout en surpoids.

Attention également aux herbes « longues » qui peuvent être trop riches, par rapport à des couverts courts : moins l’herbe est haute et moins les bouchées seront volumineuses. On peut choisir de faire pâturer les chevaux à forts besoins en premier lieu, puis les chevaux à faibles besoins ou obèse en deuxième lieu sur une même pâture. Bien sûr, une limitation de la surface grâce à des fils peut être une bonne idée, attention à ne pas réduire trop la surface pour ne pas favoriser des comportements d’agressions.

La restriction en temps de pâturage ne semble pas efficace, des études ont montré que les chevaux ayant tendance à compenser en ingérant plus vite, en quelques heures la même quantité d’herbe.

Concernant les rations hypo-énergétique, une étude en 2021 a réalisé ce type de ration avec une ration 50% et 50% paille avec des résultats intéressants (ingestion plus lente, ration moins énergétique, pas de développement d’ulcères gastriques), ils soulignent l’importance d’intégrer très progressivement la paille dans la ration pour éviter tout risque de coliques.

L’usage de panier de pâturage peut être intéressant, il en existe beaucoup sur le marché. Plusieurs études ont observé l’usage de ces paniers. Ils permettraient de réduire de 30% à 80% l’ingestion alimentaire. L’abreuvement est possible si l’eau est suffisamment profonde et l’avantage est de pouvoir conserver le cheval dans son troupeau habituel. Néanmoins le port de paniers n’est pas conseillé en continu, ainsi il risque de compenser lorsqu’il est sans panier. Les chevaux sont par ailleurs assez frustrés et peuvent refuser le panier. De plus certains mouvements sont empêchés : contacts sociaux par grooming, bâillements, broutage lors de couverts très bas, respiration limitée pour les chevaux souffrant de problèmes respiratoires, surveillance quotidienne, blessures possibles… Le panier constitue néanmoins une solution intéressante pour des chevaux fourbus qui séjournent en boxes et en pâtures.

N’oubliez pas que votre vétérinaire est votre premier interlocuteur en matière de santé équine, n’hésitez pas à le contacter.

Plus d’informations : https://www.ifce.fr/ifce/connaissances/webconferences/elevage-et-entretien/restreindre-lalimentation-au-paturage/

Crédit photo : @Croix du Sud

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